Le Royaume-Uni connait lui aussi une montée de certains mouvements indépendantistes. Ainsi l’une de ses quatre nations constitutives a organisé, il y a peu, tout comme en Catalogne, un référendum sur l’indépendance. Mais, contrairement à la région espagnole, c’est le “non” qui l’a emporté dans ce cas-ci, repoussant tout espoir d’indépendance des leaders sépartistes.
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Pourtant, la question est toujours bien présente et effraie toujours autant le Royaume-Uni. Elle est même plus présente que jamais depuis le vote en faveur du Brexit qui a fortement déplu à l’Ecosse qui, contrairement au reste du Royaume, a voté pour le maintien du pays en Europe.
Histoire de la région
L’Ecosse fut autrefois un État souverain. Mais on sait que son autonomie n'était pas totale et ne suffisait pas à son peuple puisque, dès 1072, une série de conflits ont éclaté au sujet de la puissance qu’exerçait le Roi d’Angleterre sur le souverain écossais.
La Région conserve tout de même cette "indépendance" jusqu’en 1707. En effet, c’est le 1er mai de cette année qu’est signé l’Acte d’Union qui unifie le Royaume d’Ecosse à celui d’Angleterre pour former le Royaume de Grande-Bretagne. Cela mène à la dissolution des parlements anglais et écossais pour ainsi créer un nouveau parlement: le parlement de Grande-Bretagne.
Cette union fonctionnera assez bien même si l’identité écossaise reste forte et a tendance à prendre le dessus sur la nouvelle identité britannique. C’est ainsi que nait une volonté d’autonomie conduisant petit à petit à la création d’un véritable mouvement indépendantiste.
L’indépendantisme dans la région
C’est sur cette forte identité écossaise persistente que se fonde l’indépendantisme dans la région. Ainsi, cette volonté de séparation par rapport au Royaume-Uni se base sur le fait que l’Ecosse possède une culture propre mais dispose également depuis un certain temps de son propre système bancaire ou encore juridique qui rendent tout à fait possible l'indépendance de la région.
En effet, comme nous l’avons vu, alors qu’un parlement de Grande-Bretagne a été créé en 1707, des revendications pour le retour d’un parlement écossais se font entendre dès 1853. Cependant, la question de l’autonomie de l’Ecosse ne s’avère pas prioritaire jusqu’au début du XXème siècle. Malheureusement, la première guerre mondiale arrive et écarte de nouveau l’Ecosse des préoccupations britanniques.
En 1934, le Parti National Écossais (SNP) voit le jour. Cette formation politique va connaître des hauts et des bas, réussissant en 1974 à faire élire onze de ses membres à la Chambre des communes. Ayant toujours bénéficié du soutien des travaillistes alors au pouvoir, un référendum concernant la création d’un parlement écossais est alors organisé. Mais le “oui” n’atteint pas la majorité requise pour que la création d’un tel organe ait lieu.
Le mouvement pour que l’Ecosse obtienne plus d’autonomie, voire à terme l'indépendance, connaît des moments difficiles alors que Margaret Thatcher, fermement opposée à toute discussion à ce sujet, arrive au pouvoir en 1979.
Ce n’est qu’en 1998, que l’on voit enfin (re)naître un parlement écossais faisant suite à un référendum où 75% des répondants avaient voté en faveur de la dévolution des pouvoirs. Le Parti National Ecossais prend de plus en plus de place au point qu’en 2007 il arrive à former le premier gouvernement indépendantiste de la région (même si minoritaire).
The changing political shape of Scotland: General Elections... http://t.co/ly8eCiqBNI pic.twitter.com/juArcEI5Tn
— OnlMaps (@onlmaps) 25 août 2015
Grâce à la victoire du SNP au cours des élections de 2011, la question de l’indépendance est remise sur le devant de la scène. David Cameron, alors premier ministre britannique, signe avec Alex Salmond, premier ministre écossais, l’Accord d’Edimbourg, le 15 octobre 2012, prévoyant l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse en 2014.
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Situation actuelle
Comme nous l’avons dit, le peuple écossais a voté en majorité au cours du référendum de 2014 pour le maintien de la région au sein du Royaume-Uni, entraînant la démission du premier ministre Alex Salmond.
C’est Nicola Sturgeon qui se trouve à présent à la tête de l’Écosse. Cette dernière continue, malgré l'échec de 2014, de militer pour une Ecosse indépendante. Encore plus désormais, alors que le Brexit a triomphé au cours d’un référendum organisé dans tout le Royaume-Uni en juin 2016.
Une grande partie des Ecossais avaient voté en faveur du maintien de leur pays dans l’Union Européenne, contrairement au reste du Royaume-Uni. Le résultat final a donc fortement déplu à la région. Une aubaine pour les indépendantistes écossais qui ont d'ailleurs promis, malgré leur échec aux dernières élections législatives, d’organiser un second scrutin pour l’indépendance en automne 2018.
Prise de position par rapport au conflit catalan
Le Royaume-Uni a montré son soutien comme la plupart des pays européens à l’Espagne et au gouvernement de Rajoy.
Mais Nicola Sturgeon, chef du gouvernement écossais, a quant à elle soutenu les indépendantistes catalans dirigés par Carles Puigdemont. En effet, Sturgeon a trouvé “préoccupant qu’un Etat, quel qu’il soit, puisse dénier le droit d’un peuple à exprimer démocratiquement sa volonté”.
Elle a également condamné les violences policières qui ont eu lieu au cours du référendum dans un tweet.
2/2 and call on Spain to change course before someone is seriously hurt. Let people vote peacefully.
— Nicola Sturgeon (@NicolaSturgeon) 1 octobre 2017